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Que pouvons-nous attendre du Synode ?

Dernière mise à jour : 20 nov.

"Les problèmes du monde d'aujourd'hui font appel aux solutions nouvelles et l'Église doit être préparée à les offrir à tous les niveaux. Pour cela, elle doit avoir la précieuse et indispensable collaboration pleine et coresponsable de plus de la moitié de ses membres : les femmes ».


Les 17 et 24 octobre, l'Union Mondiale des Organisations Féminines Catholiques (UMOFC) a organisé deux événements dans le cadre de la 16ème Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques, au sein de “l'École de Synodalité de l'UMOFC ». Ces deux rencontres ont rassemblé plusieurs participants à l'Assemblée synodale pour partager leurs réflexions et expériences au cours des deux dernières années, ainsi que quelques propositions pour le futur. 527 personnes de plus de 50 pays ont participé à ces deux événements, qui ont été diffusés en ligne en 4 langues. Ces réunions mondiales permettent à la synodalité de l'Église globale d'être vécue également au niveau local, en rapprochant le processus synodal et l’Assemblée, aux communautés de base.


Regarder vers l'avenir : les femmes dans une Église synodale

L'événement du 24 octobre s'est concentré sur l'avenir de l'Église synodale, avec un accent particulier sur le rôle des femmes. Les intervenants ont réfléchi à ce qu'a signifié pour eux la participation au Synode et ont souligné les changements nécessaires pour que les femmes puissent assumer pleinement leur mission dans cette nouvelle Église synodale en mission.


Monica Santamarina, présidente générale de l'UMOFC, a mis en avant (discours complet) : « Il y a tant à faire pour apporter l'amour de Dieu à nos frères et sœurs dans ce monde qui, comme le pape François le décrit dans son encyclique récente “Dilexit nos”, semble avoir perdu son cœur. Tant de personnes souffrent de la violence, de l'abandon, du désespoir et de la pauvreté [...] Les problèmes du monde d'aujourd'hui font appel aux solutions nouvelles, et l'Église doit être préparée à les offrir à tous les niveaux. Pour cela, elle doit avoir la précieuse et indispensable collaboration pleine et coresponsable de plus de la moitié de ses membres : les femmes.”


Parmi les intervenants se trouvaient le Cardinal Juan José Omella (Espagne), Julia Oseka (Pologne/USA), María de los Dolores Palencia (Mexique), le père Agbonkhianmeghe E. Orobator (Nigeria), Claire Jonard (Belgique/Suisse), Sœur Yvonne Reungoat (France/Italie) et Avril Baigent (Royaume-Uni). Ils ont partagé leurs réflexions sur la manière dont la synodalité prend forme dans différents contextes culturels et locaux, en soulignant le rôle actif des femmes et des jeunes dans ce processus. Sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Secrétariat général du Synode, a également participé.


Yvonne Reungoat, experte et facilitatrice à l'Assemblée synodale, a souligné que « les femmes ont de l'empathie, de la proximité, etc. Il serait important qu'elles soient plus visibles, non pas pour avoir plus de pouvoir, mais pour transmettre leurs dons aux autres ».


Julia Oseka, la plus jeune mère synodale, 23 ans, étudiante en physique et en théologie aux États-Unis et originaire de Pologne, a parlé de la participation des femmes aux ministères ecclésiastiques : « Quand je pense à la participation des femmes, je pense qu'il est dangereux d'envisager le diaconat féminin simplement parce qu'il y a des régions sans prêtres. Cela réduit les femmes à des objets. Un des points forts de ce Synode sur la co-responsabilité des femmes est de reconnaître leur dignité [...] Il est important que l'Eglise parle et dialogue avec les femmes, et non pas sur les femmes ».


Nathalie Becquart nous a dit : « L'une des choses les plus importantes de ce synode est que les femmes sont devenues de plus en plus renforcées pour parler, donner leur avis et apporter leur contribution et opinions... Plus nous nous rapprocherons d'une Eglise synodale, plus nous serons tous unis dans la mission ».


Les fruits de ce Synode, abordés lors de l'Assemblée, commencent déjà à être mis en œuvre au niveau local dans les paroisses de différents pays. L'École de synodalité de l'UMOFC a été un outil fondamental dans ce processus. En effet, elle a formé 253 facilitateurs synodaux, dont beaucoup, dans leurs pays respectifs, ont encouragé les rencontres en utilisant la méthode de la « conversation dans l'Esprit ».


Y a-t-il des signes d'espérance dans le cheminement synodal ?

L'événement du 17 octobre a été organisé par l'UMOFC avec le Forum international d'action catholique (FIAC) et la collaboration de l'Azione Cattolica Italiana. Il était animé par Monica Santamarina et Eva Fernandez, présidente du FIAC.


Mons. Luis Argüello (Espagne), Momoko Nishimura (Japon), Sr Anne Beatrice Faye (Sénégal), père Ernesto Sánchez (Mexique), Erika Aldunate (Bolivie) et Tommaso Cappelli (Italie).


Momoko Nishimura a expliqué que, de retour au Japon après la première session de l'Assemblée, elle a trouvé de nombreuses personnes intéressées à en savoir plus sur le Synode, les conversations dans l'Esprit et la manière de les mettre en œuvre dans leurs paroisses : « La meilleure chose à faire est de s'écouter les uns les autres d'égal à égal ».


D'autre part, Erika Aldunate a mis en avant : « Le pape demande aux femmes de parler sans crainte. Lorsque j'en ai parlé dans les paroisses, des femmes sont venues me voir et m'ont raconté leurs histoires douloureuses. Elles ont beaucoup à dire.


Ces rencontres reflètent l'engagement de l'UMOFC à nourrir la réflexion, la formation et le dialogue sur la synodalité dans l'Église. Les deux événements ont fourni un espace pour écouter des voix diverses, de différents continents, et pour discerner ensemble le chemin vers une Église plus inclusive, plus participative, plus proche des réalités contemporaines.


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