Les moniales du Comocam pose pour le WWO après avoir vu le film « Invisibles »
Esther Nyacke Ntah
Community Manager OMF, Zone Afrique francophone
Le vendredi 26 juillet 2024, les moniales de la Conférence des Monastères du Cameroun (Comocam) ont visionné le film « Invisibles » de l’Observatoire Mondial des Femmes (OMF) au Monastère Notre Dame des Bénédictins du Mont Fébé. C’est à la demande du Père Nicolas Biduaya, Président National du Comocam, que le film de Lia Beltrami a été programmé comme entracte lors de cette Assemblée générale des Soeurs du Comocam.
Le Père Nicolas Biduaya, Prieur du Monastère Mont fébé, a eu l’opportunité de voir ce film et de suivre les activités de l’Observatoire par le biais des Mamans du Monastère qui sont membres de l’Umofc, et de facto membres de l’Observatoire Mondial des Femmes. Il a encouragé les moniales du Comocam à regarder ce film parce que la réalisatrice y fait retentir les douleurs des femmes africaines. De son avis, la question de la maltraitance féminine doit être prise très au sérieux par nos institutions parce qu’il s’agit d’un fléau avilissant pour la femme.
A la fin de la projection, les moniales du Comocam se sont abstenues de faire des commentaires ouverts sur ce documentaire. Toutefois, elles ont reconnu en aparté que la mission de l’OMF de rendre visible les femmes victimes de violence est fabuleuse, étant entendu que les violences conjugales sont les cas les plus fréquents dans notre environnement.
VOX POP
Contrairement à leurs consœurs, les prêtres présents à la projection ont bien voulu partager leurs avis sur le film « Invisibles ».
Père Nicolas BIDUAYA
« Les protagonistes l’ont dit, il y a deux leçons à tirer de ce documentaire : la première, la violence naît dans un foyer lorsque le mari n’a plus de moyen pour subvenir aux besoins de sa famille. En ce moment, il se sent faible et se transforme en tyran de son épouse. La seconde leçon est qu’il est important qu’une femme apprenne un métier avant de se marier. Cela lui permettra d’être autonome et utile pour sa famille. Lorsque le mari et l’épouse ont une occupation professionnelle, il n’y a plus de place pour la violence dans leur foyer. »
Père Jacques Marcel EDZIMBI
« Une protagoniste m’a marqué dans le film, parce qu’elle m’a rappelé le dynamisme de ma mère. Comme ma mère, elle est devenue veuve très tôt, et elle a réalisé subitement qu’elle ne savait rien faire dans la vie. Alors, elle a décidé d’apprendre la pâtisserie et a appris à fabriquer la bière traditionnelle pour subvenir aux besoins de ses enfants. C’est exactement ce qu’a fait ma mère. Il faut reconnaître que les femmes sont les personnes courageuses du monde, parce que quand elles sont dans les situations difficiles, elles battent. C’est pourquoi, il est extraordinaire que les institutions comme l’OMF accordent un regard particulier à ces femmes vulnérables. A l’avenir, il faudrait même qu’on leur apporte une assistance. »
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