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Le film « Invisibles » du WWO ou l’éclat des violences infantiles selon les Dames du Renouveau

Les femmes de l’association « Le Renouveau » après la projection


Esther Nyacke Ntah

Community Manager OMF, Zone Afrique francophone


Pour Mme Maxance Onana, il serait judicieux que l’Observatoire Mondial des Femmes (WWO) milite aussi pour l’éradication des violences infantiles. Cette suggestion a été faite le dimanche 28 juillet 2024, jour où l’Association « Le Renouveau » a visionné le documentaire « Invisibles » du WWO. Pour étayer son propos, Maxance Onana a évoqué son propre cas. C’est ainsi qu’elle nous a appris que pendant sa tendre enfance, elle a si souvent vu sa mère endurer la torture de sa belle-famille, que cela a fini par la traumatiser. Le choc a été si violent qu’elle a pris la décision de ne jamais se marier, pour éviter de subir les mêmes humiliations que sa mère. Heureusement que cette douleur a fini par s’atténuer ; même si elle précise ceci : « il m’a fallu beaucoup de temps et les conseils des proches afin que je revienne sur ma décision. » Ce sont ces souvenirs perturbants qui la conduisent aujourd’hui à suggérer que les enfants issus des familles déchirées par la violence soient aussi protégés ; car « en voyant leur maman souffrir, les enfants sont si traumatisés qu’ils finissent par prendre des décisions qui les détruisent ».


La projection du film « Invisibles » a eu lieu au domicile de Mme Philomène Evini, Présidente Fondatrice de l’Association « Le Renouveau ». Avant le lancement du film, cette dernière a prié la Community Manager de l’Observatoire à décliner les missions de l’OMF à ses membres. Dès lors que les dames du « Renouveau » ont compris que le rôle de l’Observatoire consiste à faire retentir les cris des femmes d’Afrique victimes de violence et de discrimination, leur enthousiasme à voir le film de Lia Beltrami s’est davantage accru. Mme Evini n’a pas manqué de justifier leur élan en déclarant que la question des violences féminines est très importante pour elles, parce qu’elle est considérée comme une gangrène sociale.


A l’issue de la projection, la quasi-totalité des femmes de cette association ont déploré le fait que le film du WWO ne soit pas suffisamment réaliste ; du fait qu’il ne montre aucune scène de bastonnade ou d’agression verbale sur les femmes. Toutefois, elles ont félicité les protagonistes du film (Agnès, Noeline, Eya, etc.) pour avoir eu le courage de raconter au monde leurs misères. Parmi les cinéphiles de ce dimanche-là, se trouvaient aussi des femmes veuves. Le film « Invisibles » ayant ravivé en elles des souvenirs ignobles vécus pendant leurs cérémonies de veuvage, elles ont aussitôt émis le désir que l’Observatoire se penche un jour sur le rituel de veuvage au Cameroun. En espérant que leur plaidoyer accélère le processus d’éradication des pratiques infamantes pendant les cérémonies de veuvage.


Comme nous pouvons le constater, la projection du film « Invisibles » pour les dames de l’association « Le Renouveau » a suscité des revendications, se rapportant à la maltraitance des veuves et des violences infantiles. Grâce à Mme Onana, nous avons compris que la séquestration d’une maman en présence de sa progéniture, peut leur laisser des séquelles profondes. Ce qui laisse entendre que les violences basées sur le genre engendraient non pas une victime, mais diverses victimes dans une famille. D’où la légitimité de la mission de l’Observatoire Mondial des Femmes.

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