Evaline Malisa Ntenga (Vice-présidente régionale Afrique de l'UMOFC)
En novembre 2023, le travail en réseau s'est une fois de plus avéré être l'une des stratégies les plus efficaces employées par les ambassadeurs des Femmes du monde/ les ambassadeurs de l ´Obsérvatoire Mondial des Femmes. Sœur Jansi Jai Stanislaus SCB, coordinatrice de Talitha Kum TCAS (Tanzania Catholic Association of Sisters), en collaboration avec Sœur Eugenia Mshana, a dirigé l'organisation d'un séminaire dans la zone de Mbagala, dans la région de Dar es Salaam. Leurs efforts méticuleux ont assuré un événement bien coordonné, avec toutes les ressources nécessaires pour faciliter une expérience significative pour les participants.
Le séminaire a bénéficié de la présence du père Nicholas Masamba, chef du département Justice et Paix, qui représentait l'Archevêque de l'Archidiocèse de Dar es Salaam. Mme Evaline Malisa, Vice-présidente de l'UMOFC Afrique, était également présente, soulignant l'importance de l'occasion. Les instructeurs étaient Sœur Grace Mkosamali OLGC, M. Christopher Mavunde, le Père Josephat Leander Kabutta SJ, et Sœur Eugenia Mshana, chacun apportant une contribution précieuse aux discussions.
Le séminaire a abordé plusieurs aspects critiques de la traite des êtres humains, en commençant par une introduction à l´argument et aux indicateurs clés qui permettent d'identifier les victimes. Les intervenants ont également examiné les efforts déployés par le gouvernement tanzanien pour lutter contre la traite des êtres humains et ont souligné le rôle crucial des citoyens et des responsables religieux dans la résolution de ce problème. Les participants ont été mis au courant du travail du réseau Talitha Kum et ont été guidés par des orientations pastorales sur la traite des êtres humains, ce qui leur a permis d'acquérir une compréhension globale de la question.
L'événement a rassemblé 137 participants, représentant un large éventail de parties prenantes. Parmi eux se trouvaient des représentants des bureaux diocésains, de Caritas Dar es Salaam et de diverses associations, dont WAWATA (Association des femmes catholiques de Tanzanie), UWAKA (Association des hommes catholiques de Tanzanie) et VIWAWA (Association des jeunes catholiques de Tanzanie). Des chefs religieux de 18 congrégations, des catéchistes, des fonctionnaires locaux et des membres d'autres communautés religieuses étaient également présents, aux côtés d'agents de l'immigration, de policiers, d'éducateurs et d'étudiants. La diversité des participants reflète l'importance d'une approche collaborative dans la lutte contre la traite des êtres humains.
Le séminaire a favorisé un engagement actif par le biais de discussions de groupe, au cours desquelles les participants ont élaboré des plans d'action concrets pour s'attaquer au problème. Ces plans comprenaient des stratégies de sauvetage et de soutien aux victimes de la traite, des initiatives visant à préserver la dignité des personnes vulnérables et des propositions de sensibilisation au sein de leurs communautés. Les participants ont également commencé à préparer deux événements importants : une journée de prière le jour de la Sainte Bakhita en février 2024 et la commémoration de la Journée Mondiale de la Lutte Contre la Traite des Êtres Humains.
Les discussions ont révélé un vif intérêt de la part des participants, dont beaucoup ont exprimé le besoin de séminaires plus fréquents, en particulier pour les personnes travaillant en étroite collaboration avec les jeunes. Ils ont suggéré d'étendre la durée du séminaire à deux ou trois jours dans les prochaines éditions afin de permettre une exploration plus approfondie des sujets. Les participants ont également appelé à une plus grande sensibilisation des chefs de village, des parents, des éducateurs et des fonctionnaires, soulignant ainsi l'importance d'impliquer un large éventail de la société dans la lutte contre la traite des êtres humains.
Le succès du séminaire réside dans sa capacité à motiver les participants à passer à l'action. En offrant une plateforme d'éducation, de dialogue et de collaboration, les ambassadeurs du WWO et leurs partenaires ont réaffirmé leur engagement à relever l'un des défis sociaux les plus pressants de notre époque. Cette initiative témoigne de la puissance de l'effort collectif pour redonner dignité et espoir aux personnes souffrant de la traite des êtres humains.
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